Héritage Dessange

La coiffure de père en fils

Né à Souesmes en Sologne en 1925, Hubert Jacques Dessange est passionné par la coiffure dès son plus jeune âge. Très tôt, il assiste son père dans son salon : il apprend d’abord à raser, puis à réaliser les coupes pour homme et les tailles de barbe, avant d’aider son père à la coiffure pour dame, à 13 ans seulement.
Anecdote : Au cours de la première année, il se fera renvoyer de 12 salons successifs en raison de son manque de technique dans la coiffure pour dame. En 1945, alors âgé de 20 ans et une fois son certificat d’étude en poche, il part pour la capitale. S’il travaille dans un premier temps dans les salons pour homme, c’est la coiffure pour dame qui le passionne.

C’est finalement le célèbre coiffeur Louis Gervais qui lui donne sa chance en 1947, et le rebaptise Jacques (de son deuxième prénom) Dessange. Il l’envoie travailler pour une saison dans son salon de Trouville. Dès cette époque, l’esprit visionnaire de Jacques Dessange se manifeste. Il souhaite libérer les femmes des coiffures crêpées et des crans plaqués de l’après-guerre. Faisant de son manque de technique un atout, il innove en mettant plus de mouvement dans ses coupes. Lorsque la gérante du salon lui demande pourquoi, il répond : « Une coiffure vit, madame. Lorsqu’une femme bouge la tête, ses cheveux doivent suivre. »

Il est tellement demandé au salon qu’il coiffe parfois jusqu’à 25 femmes par jour quand ses collègues n’en coiffent qu’une quinzaine chacun.

À son retour à Paris, il se constitue une clientèle huppée, et devient rapidement le coiffeur vedette du salon Louis Gervais rue Bassano, dans le 8e arrondissement. De rencontre en rencontre, il coiffera, dès la fin des années 40, les mannequins des grandes marques de mode, de Dior à Carven, en passant par Chanel.

Jacques Dessange le sait : il doit travailler vite et bien s’il veut garder son statut de coiffeur vedette. Pour autant, il ne se précipite pas avec ses clientes, et montre pour chacune d’entre elles la même attention. Il voue une grande admiration aux femmes et elles le lui rendent bien, n’hésitant pas à faire la queue plusieurs heures pour enfin pouvoir passer entre les doigts de la star du moment.

« Il n’y a pas de femmes laides, seulement des femmes dont on n’a pas encore révélé la beauté. »

Jacques Dessange.

Groupe_de_masques_6554-min
1960 - Jacques Dessange, dans son salon du 37, avenue Franklin D. Roosevelt essayant l’un de ses modèles de perruques sur une cliente © Giancarlo BOTTI/GAMMA RAPHO

Jacques Dessange,
coiffeur de stars

Aujourd’hui : désormais installé au 39, avenue Franklin D. Roosevelt, le flagship de la marque s’étend sur plus de 1000 m². Le 37, quant à lui, abrite une partie des bureaux du Groupe DESSANGE International. En 1954, il rachète l’institut de beauté Gloria Glory du 37, avenue Franklin D. Roosevelt dans le 8e arrondissement, et il y ouvre son premier salon. À 29 ans, il se retrouve propulsé aux commandes d’un salon de 120 m² et de 10 employés.

À cette même époque, il rencontre Corinne de Boissière, qui deviendra sa femme quelques années plus tard. Attachée de presse très spécialisée dans le cinéma et notamment agent de Brigitte Bardot, elle l’introduit dans le milieu. C’est ainsi que lors de l’inauguration du salon, le tout Paris est au rendez-vous. Parmi les 500 convives : Michel Audiard, Brigitte Bardot, France Gall, Mireille Darc, Jean Gabin…
Non seulement présentes lors de l’inauguration, toutes ces grandes stars feront du salon leur lieu de rendez-vous : Martine Carol, Brigitte Bardot, Sheila, France Gall, Claudia Cardinale, Sylvie Vartan, France Anglade, Marie Laforêt… toutes viennent s‘y faire coiffer.
Aujourd’hui : D’année en année, la Maison DESSANGE est devenue partenaire des plus grands festivals de cinéma, perpétuant ainsi l’attachement de Jacques Dessange pour le monde du 7ème art. Elle a été au fil des années, ou est toujours aujourd’hui, le partenaire coiffure des plus grands festivals tel que le Festival international du film de Cannes, le Festival du film américain de Deauville, la Cérémonie des César, le Festival Lyon Lumière, le Festival international du film de Marrakech ou plus récemment le Festival de la comédie de l’Alpe d’Huez.
Et quand ce n’est pas au sein même de son salon, c’est sur les plateaux de tournage que Jacques Dessange suit les actrices. Dans ces années-là, il s’impose également comme coiffeur de stars en travaillant notamment pour le Festival de Cannes, dont il deviendra par la suite le coiffeur officiel. À compter de ce jour, les coiffeurs DESSANGE entretiendront une relation toute particulière avec le monde du 7e art.

Groupe_de_masques_85-min
1960 – Jacques Dessange, en coulisses aux côtés de Valérie Lagrange © Guy Breemat / Ina via AFP

Du 1er salon au développement
de la franchise Jacques Dessange

À Paris, le salon rencontre un succès fou, et déjà certains coiffeurs émettent le souhait d’apposer le nom de Jacques Dessange sur la devanture de leur salon. Ce fut notamment le cas à Saint-Tropez en 1955. Le salon ne fait que 15 m² mais rencontre un tel succès qu’il est parfois nécessaire d’installer des clientes à l’extérieur, sur le trottoir ! À cette époque, Jacques Dessange craint toutefois de multiplier les salons sous son nom de peur de perdre en qualité.

La renommée de Jacques Dessange prend de l’ampleur et le succès de son salon avenue Franklin D. Roosevelt est considérable. Ses meilleurs collaborateurs se sont à leur tour créé une clientèle fidèle et certains ressentent le besoin de voler de leurs propres ailes. Aussi, lorsque ces derniers cherchent à ouvrir leur propre établissement, Jacques Dessange se rend rapidement compte qu’il doit leur proposer quelque chose afin de ne pas les laisser devenir des concurrents. Il décide alors de les soutenir financièrement pour ouvrir leur salon sous son nom à lui. Il procèdera de la sorte pendant de nombreuses années avec Gin, Maurice Daumann, Jeanne Dereux… commençant ainsi à étendre le nombre de salons Jacques Dessange.
Dans les années 60, Jacques Dessange tombe malade et est sommé d’arrêter de travailler autant. Il doit faire attention à lui. De retour au salon, après une cure de repos, il se rend compte que l’activité a continué sans lui, ses clientes ont pris de nouvelles habitudes et il ne se sent plus autant indispensable. Sur les conseils de ses proches, il décide d’envisager l’avenir différemment et le coiffeur star laisse ainsi sa place à l’homme d’affaires.
Anecdote : La célébrité de Jacques Dessange et l’engouement qu’il suscite sont tels que les premiers shows sont présentés par Michel Drucker et Sacha Distel !C’est à cette periode qu’il crée les premiers shows Prestige et Création, ces événements pendant lesquels les professionnels de la coiffure viennent découvrir des techniques de coupe et de coiffage rapides et efficaces. Ils ont d’abord lieu dans les grands hôtels parisiens dans les années 60, quand les shows ressemblent plus à des défilés, puis au Cirque d’Hiver dans les années 80 pour accueillir un public de plus en plus nombreux.
Aujourd’hui : Jacques Dessange crée sans le savoir ce qui deviendra un rendez-vous immanquable dans la profession et une véritable institution. 60 ans après, ces shows font encore partie de l’ADN de la marque, et permettent chaque année aux experts DESSANGE de mettre en scène coupes et coiffures de manière créative et spectaculaire devant des centaines de spectateur.

De nombreux coiffeurs viennent de la France entière assister aux shows Prestige et Création. À la suite de l’un d’entre eux, Michel Cauvin, alors propriétaire d’un salon de coiffure au Havre, prend contact avec Jacques Dessange afin de pouvoir utiliser son nom et sa notoriété en région en échange d’une redevance annuelle. En 1979, devant l’affluence de ce genre de demandes, Jacques Dessange décide de mettre en place des contrats de franchise. De nombreux professionnels utilisent alors l’enseigne Jacques Dessange sur les devantures de leurs salons. C’est une véritable valeur ajoutée pour les coiffeurs qui profitent de la notoriété de Jacques Dessange et bénéficient d’un accompagnement technique leur donnant l’occasion de compléter leur savoir-faire.
Véritable précurseur, Jacques Dessange sait qu’en déployant le modèle de la franchise dans le milieu de la coiffure, il doit apporter un service toujours plus qualitatif à ses franchisés. Pour cela, il s’entoure de spécialistes : Michel Cauvin, Bruno Pittini, ou encore Daniel Conte le rejoignent successivement et seront des acteurs précieux dans la montée en puissance de l’enseigne Jacques Dessange.

Chapitre_3_-_DR_-_copie
1970 – Jacques Dessange coiffe à l’occasion d’une représentation devant des dizaines de coiffeurs © DR

Le déploiement par la transmission
du savoir-faire

Le premier salon à l’international voit le jour très tôt en 1962, bien avant le développement de la franchise en France, avec un premier établissement qui ouvre ses portes à Tunis. Jacques Dessange et ses collaborateurs parcourent le monde entier et des salons éponymes ouvriront très vite sur tous les continents. Dans les années 80, au cours d’un voyage aux États-Unis, Jacques Dessange flaire le potentiel de ce pays où les salons sont mal tenus et où, à cette époque, la propreté laisse à désirer. En 1984, il y ouvre avec Bruno Pittini un salon sur Madison Avenue qui connaît un immense succès.

Pour Jacques Dessange, son concept peut s’exporter n’importe où ! La technique de coupe et le respect de mesures d’hygiène strictes, qui sont selon lui les deux piliers de la marque, peuvent être transmis partout dans le monde.

C’est pour cela que l’École de formation Jacques Dessange voit le jour en 1979, permettant aux collaborateurs d’y effectuer des stages réguliers pour se former continuellement aux nouvelles techniques. Daniel Conte en prend la direction, quand Bruno Pittini, véritable virtuose de la coupe, met des mots sur les gestes de Jacques Dessange créant ainsi une technique pouvant se transmettre aisément. À eux deux, ils infusent à chacun des collaborateurs le savoir-faire de celui que l’on surnomme « Monsieur ».

Ce dernier parle d’ailleurs de l’École comme du « ciment de l’expansion » et assure l’unité de marque transmise à travers son enseigne. Partout dans le monde, chaque coiffeur doit pouvoir répondre aux demandes de ses clientes avec le même souci d’excellence. Jacques Dessange a toujours accordé une grande importance à la formation pour que soit enseignées à la fois les dimensions psychologique (pour comprendre les attentes de la cliente) et technique (pour y répondre) du métier de la coiffure.
« La cohérence est indispensable à la pérennité de notre image » : si Jacques Dessange encourage ses collaborateurs à cultiver la créativité nécessaire pour exercer leur métier, il tient par-dessus tout à ce que chacun développe un sentiment d’appartenance à la marque.
Aujourd’hui : Plus de 40 ans après le lancement de la franchise Jacques Dessange, la marque DESSANGE compte plus de 310 salons dans 35 pays.

 « À l’École Jacques Dessange,
j’ai désappris pour réapprendre »

Rémy Ansola,
directeur du Centre de formation DESSANGE

Selon Jacques Dessange, l’attention à l’hygiène a grandement
contribué au succès de la marque. À l’ouverture d’un salon Jacques
Dessange à Madrid, une journaliste aurait intitulé son article
« Enfin un salon propre à Madrid ! »

Groupe_de_masques_87-min
1988 – Ouverture d’un salon Jacques Dessange à Sydney en Australie
© Bruce Milton Miller/Fairfax Media via Getty Images

Le style Jacques Dessange

Le nom Jacques Dessange devient une vraie valeur ajoutée pour les salons, et le style qu’il crée, tout en élégance et en sobriété, est reconnaissable instantanément. Jacques Dessange coiffe et photographie lui-même ses réalisations jusqu’à la fin des années 60. Avec son œil de photographe, il remarque très vite que le blond accroche mieux la lumière que les autres couleurs. Il en fait alors sa couleur de prédilection.

En 1970, alors que les blonds sont très classiques et uniformes, Jacques Dessange, toujours en avance sur son époque, imagine le Maillecolor : un bonnet à trous dont on extrait les quelques mèches que l’on souhaite décolorer. Une fois le bonnet retiré, la couleur est uniforme sur les pointes, et les racines restent naturelles, donnant un effet « coup de soleil » aux cheveux.

Le visuel qui rendra à jamais Jacques Dessange célèbre pour son expertise du blond a été immortalisé en 1983. Blond patiné, coupe tout en mouvement et moue boudeuse font du visuel Anabis un véritable symbole. Le succès est immédiat et les clientes se ruent en salon pour obtenir le même résultat.
Alors inconnue lorsqu’elle est photographiée en 1983, Catherine Ahnell, mannequin du célèbre visuel Anabis ne se doute pas encore du succès qui l’attend. Elle avouera en 1988 au micro de l’émission Matin bonheur avoir été arrêtée à plusieurs reprises dans la rue par des gens lui demandant : « Ce n’est pas vous qui avez fait la photo pour Jacques Dessange ? »

À compter de ce jour, Jacques Dessange a fait du coiffé-décoiffé et du blond DESSANGE des références mondialement connues.
Les techniques de coloration évoluent, et, à la fin des années 80, la technique du balayage à l’air libre fait son apparition au sein de l’enseigne Jacques Dessange. Définitivement innovante à cette époque, cette technique qui se travaille au pinceau sur le cheveu permet d’obtenir un résultat fondu entre la base des cheveux qui reste naturelle et les longueurs qui deviennent progressivement plus blondes. Renommée « Balayage Californien » en référence aux Californiennes qui arborent tout au long de l’année une couleur lumineuse et patinée naturellement grâce à l’exposition au soleil, cette technique n’est en fait pas réservée qu’aux blondes !
Couleurs naturelles, coupes indémodables : Jacques Dessange crée des visuels de coiffure dans l’air du temps qui finiront par être intemporels. Ce sont ces visuels, prémices des collections coiffures DESSANGE, que les franchisés remportent de leurs formations et qu’ils affichent en vitrine et dans leurs books. Grâce aux guides techniques transmis avec ces images, ils peuvent interpréter la tendance du moment en l’adaptant à leurs clientes.
Instaurées par Jacques Dessange dès ses débuts, les collections coiffure évoluent au fil des années et sont l’occasion, deux fois par an, de mettre en valeur les techniques signatures de la marque. Avec des mannequins parfois devenues célèbres et des photographes de renom, ces collections sont avant tout l’occasion parfaite de représenter l’expertise Jacques Dessange et de diffuser l’image de marque de façon homogène dans le monde entier.

Ces collections sont également l’élément indispensable à des campagnes publicitaires percutantes à l’instar de la campagne « Jacques Dessange, recoiffe-moi le moral » qui fait son entrée dans les années 80. Ce slogan rencontre un grand succès dès son apparition et sera réutilisé à maintes reprises. Jacques Dessange prône qu’être bien coiffée, c’est être « bien dans sa tête ».

Groupe_de_masques_88-min
1960 – Jacques Dessange dessine le modèle de perruque qu’il est sur le point de créer © Giancarlo BOTTI/GAMMA RAPHO
Groupe_de_masques_92-min
1990 – Face à l’évolution du marché de la coiffure, Jacques Dessange crée avec sa collaboratrice Camille, l’enseigne Camille Albane. À l’image de la jeune femme, les salons sont décontractés, élégants et conviviaux © DR

L’arrivée de l’enseigne
Camille Albane

Au début des années 90, le marché de la coiffure voit arriver de nombreuses enseignes pratiquant des tarifs très bas et s’organise entre enseignes « bas de gamme » et établissements plus luxueux. De nombreuses enseignes suivent le mouvement et baissent leurs prix. Pour autant, il est impensable pour Jacques Dessange de diminuer les tarifs pratiqués dans ses salons : cela impliquerait une perte de qualité et moins de services.
Face à ce constat, ce businessman aguerri pense une marque intermédiaire en accord avec les besoins des consommatrices d’alors : trouver le meilleur service et le meilleur produit au meilleur prix.
Il pense à l’une de ses collaboratrices de la première heure : Jeanne Dereux. Après l’avoir fait travailler quelque temps à ses côtés à la fin des années 60 dans le salon de l’avenue Franklin D. Roosevelt, il l’aide à s’installer dans le salon Jacques Dessange de la rue Bonaparte à Saint-Germain-des-Prés à Paris.
Très vite, Jeanne Dereux marque le salon de sa personnalité et en fait un lieu à la fois élégant, décontracté et convivial. Si bien que le salon est renommé d’après son nom d’emprunt : Camille Albane pour Jacques Dessange.
Anecdote : À la recherche d’un nom d’emprunt pour Camille, Jacques Dessange imagine un nom facile à mémoriser… et qui devance celui de la concurrence dans l’ordre alphabétique ! Ainsi, il choisit Albane, qui sera le premier à sortir lors des recherches dans l’annuaire téléphonique.

Loin du salon Jacques Dessange du 37, avenue Franklin D. Roosevelt que fréquentent les stars françaises et internationales, le salon Camille Albane pour Jacques Dessange attire les femmes aisées du quartier de Saint-Germain-des-Prés et des artistes telles que Régine Deforges, Sonia Rykiel, Chantal Thomass ou encore Emmanuelle Khanh qui viennent pour la personnalité de Camille elle-même.
Il est alors primordial que les deux enseignes aient chacune leurs spécificités : au début des années 90, Jacques Dessange représente une image « Paris Rive droite » très statutaire où la classe sociale et la renommée des lieux fréquentés jouent un rôle très important, quand le salon Camille Albane est plutôt « Paris Rive gauche » où femmes libérées, artistes et intellectuelles se côtoient dans des adresses confidentielles. Les femmes viennent dans le salon Camille Albane y trouver convivialité et proximité. La polyvalence des experts qui les suivent tout au long de leur visite permet d’instaurer une relation de confiance et d’intimité.
À partir de 1994, les premiers salons Camille Albane ouvrent pour devenir très vite une franchise proposée en priorité aux franchisés Jacques Dessange et à leurs meilleurs coiffeurs. La confiance, la transmission et le savoir-déléguer ont toujours été des piliers forts pour les deux enseignes, permettant ainsi de faire évoluer les collaborateurs ambitieux et volontaires au sein du même Groupe.

Jacques Dessange, la puissance d’un nom : d’une enseigne à un groupe international

Depuis le début de sa carrière, Jacques Dessange est persuadé que le coiffeur est un interlocuteur privilégié auprès des femmes en matière de beauté. Aussi, dès les années 90, il crée avec le laboratoire pharmaceutique Sanofi ses premières lignes de soin et de maquillage Jacques Dessange.
Conscient qu’une cliente venant de faire des changements capillaires a besoin d’être accompagnée dans sa transformation, il intègre aux équipes des salons des conseillères beauté à même d’aider les femmes à harmoniser leur maquillage. Elles sont formées à l’École Jacques Dessange au conseil et à la vente, faisant ainsi des salons de véritables temples de la beauté.
En 1992, Jacques Dessange et L’Oréal travaillent main dans la main pour proposer une gamme de produits capillaires vendue sous le nom « Compétence Professionnelle Jacques Dessange » en grande distribution. Jacques Dessange souhaite permettre à toutes les femmes de bénéficier de la compétence professionnelle d’un coiffeur chez elles, à moindre coût. C’est la première fois qu’une telle initiative est lancée par un coiffeur et le succès ne se fait pas attendre ! Pour la première fois les produits apportent une réponse spécifique à chaque problème capillaire, faisant très rapidement de la marque une référence auprès d’un large public. Les produits sont préalablement testés dans les salons et à l’École Jacques Dessange.
L’enseigne Jacques Dessange bénéficie en prime de la force de frappe de L’Oréal, notamment grâce à un plan média d’envergure : en plus d’une présence dans la presse, L’Oréal diffuse un spot TV dans lequel Jacques Dessange intervient : « Moi, Jacques Dessange, dans mes salons… ». Diffusée quotidiennement, cette publicité offre une visibilité considérable à l’enseigne qui est maintenant connue de tous.
Jacques Dessange a eu très tôt un sens inné de l’innovation, lui permettant d’avoir un temps d’avance sur ses concurrents. En 1996, il prend conscience des bienfaits de l’argile pour le cuir chevelu et conçoit les produits Phytodess. En introduisant les bienfaits de la nature dans les produits utilisés en salon, il crée une véritable différenciation pour l’enseigne Jacques Dessange. Les mélanges d’argile sont réalisés devant la cliente suite à un diagnostic personnalisé et appliqués au pinceau pour intervenir sur des problèmes ciblés.
Anecdote : Le nom Phytodess est riche de sens puisqu’il combine les termes phyto, en référence aux richesses de la nature, et dess pour l’expertise DESSANGE.

Trois ans plus tard, pour gagner en autonomie, Jacques Dessange décide de construire sa propre usine de production. Cette usine située en Bretagne, à Guidel, est un véritable pôle de recherche où les formules sont mises au point, les produits fabriqués puis conditionnés afin d’être ensuite distribués aux différents salons du monde entier. Aujourd’hui, cette usine demeure le site industriel d’où sont issus les produits capillaires DESSANGE International, permettant au Groupe d’être toujours à la pointe de l’innovation et de proposer des produits fabriqués en France.

Groupe_de_masques_90-min
1992 – Lancement de la première gamme de produits « Compétence Professionnelle Jacques Dessange », produite et distribuée par L’Oréal en grande surface © DR
Groupe_de_masques_91-min
1999 – À l’aube des années 2000, le Laboratoire de Création et de Développement du Groupe voit le jour à Guidel en Bretagne et permet ainsi de réaliser les produits des différentes marques en toute autonomie © Le Pochat Photographe

Les années 2000 marquent l’entrée
dans une nouvelle ère

En 2004, l’enseigne Jacques Dessange devient la marque DESSANGE Paris et inaugure un nouveau logo toujours visible aujourd’hui sur les façades des salons du monde entier.
C’est sous ce nouveau nom que la marque lance quelques années plus tard, en 2009 et pour la première fois, des produits capillaires distribués directement dans les salons. Les clientes peuvent se procurer à la suite de leur rendez-vous les produits recommandés par leurs experts. Ils sont tous pensés et fabriqués dans le Laboratoire de Création et Développement de Guidel.
La même année, Jacques Dessange quitte ses fonctions et transmet à son fils Benjamin, à ses côtés depuis plusieurs années, la direction du Groupe DESSANGE International.
En 2010, sous l’impulsion de Benjamin Dessange, l’expérience en salon prend une autre dimension avec l’arrivée du Spa du cheveu. Véritable révolution dans le soin capillaire, ce concept part d’un constat simple « il faut prendre soin de ses cheveux comme l’on prend soin de son corps ». DESSANGE révèle la beauté des cheveux en prodiguant, grâce aux bienfaits des produits Phytodess, un soin adapté au cuir chevelu dans un environnement de détente absolue.
La Maison DESSANGE a pour volonté de prendre soin des femmes dans leur entièreté partout dans le monde. Les salons sont de véritables temples dédiés à la beauté de la femme où il est possible, en un même lieu, de vivre une expérience de beauté globale : coupe, coloration, coiffage, soins visage et corps, Spa du cheveu, Spa urbain, prestations esthétiques…
Au sein des salons DESSANGE, l’Excellence est le maître mot, faisant de chaque visite un moment inoubliable et un moment d’enchantement, donnant notamment naissance à une campagne de publicité puissante : « Poussez les portes de l’enchantement. »
Depuis toujours, la transmission du savoir-faire DESSANGE est l’un des éléments clé du développement de la marque ; si bien qu’en 2011 le Groupe DESSANGE International devient le premier acteur du marché de la coiffure à introduire des plateformes de formation en ligne pour ces marques. Ces dernières, destinées aux collaborateurs du monde entier, sont un vecteur fondamental dans la transmission du savoir-faire, des valeurs et des protocoles propres aux marques du Groupe. En soutien des centres de formation, ces plateformes permettent d’assurer un niveau d’expertise incomparable dans les salons du monde entier.
Résolument dans l’air du temps, la Maison DESSANGE déploie en outre un écosystème digital puissant venant renforcer le succès d’une marque indéniablement ancrée dans le secteur de la beauté : élaboration d’un site internet pour chacun des salons, développement d’un site e-commerce, développement de son image via les réseaux sociaux… permettent à la marque d’assurer une parfaite diffusion de son savoir-faire et de son savoir-être tout en étant davantage présente auprès de ses clientes.
En 2019, le Groupe DESSANGE International est le premier groupe à lancer sa coloration professionnelle sous la marque Phytodess, distribuée exclusivement aux professionnels de ses salons. Les salons DESSANGE bénéficient ainsi d’un véritable gage de différenciation supplémentaire sur le marché capillaire leur permettant de fidéliser leurs clientes en leur offrant une couleur unique en adéquation avec les savoir-faire et savoir-être de la marque. Révolutionnaire et audacieuse, cette nouveauté est à l’image de toutes les innovations qui ont rythmé l’histoire de la Maison DESSANGE depuis plus de 65 ans.

Photo-heritage
Années 2000 – Dès le début des années 2000, l’enseigne Jacques Dessange devient la marque « DESSANGE Paris ». Les salons du monde entier
endossent ce nouveau logo et évoluent pour devenir de véritables temples dédiés à la beauté de la femme dans sa globalité © Nicolas Valois
Paiement sécurisé
Carte bancaire acceptée
Livraison express
Commande reçue en 48h
Livraison gratuite
Dès 60€ d'achat
Devis gratuit
En salon